Marina Vamvakas est une artiste plasticienne originaire de Grèce. Née à Larissa en Thessalie, elle passe son enfance entourée de sa famille et bercée par la mythologie grecque. Elève à l’Institut français de Larissa, elle poursuit un cursus universitaire à Paris où elle étudie l’histoire de l’art à la Sorbonne. Elle complète ses études de peinture et de sculpture dans la capitale Belge à l’Académie de dessin et des arts décoratifs de Watermael-Boitsfort.
Forte de son apprentissage et de ses origines, elle se lance rapidement dans une carrière artistique et littéraire. Son œuvre est modelée par les mythes et les couleurs de la méditerranée. Les chevaux, présents sur sa terre natale animent depuis toujours l’imaginaire de Vamvakas, non seulement pour leur force et leur beauté mais aussi pour leur relation complexe avec l’homme. Depuis toujours, le cheval sert les hommes et les dieux. Comme Bucéphale mène Alexandre le Grand à la victoire, Pégase, fils de Gorgone et de Poséidon porte la foudre et les éclairs de Zeus. D’une importance fondamentale dans le panthéon mythologique mais souvent asservit à l’homme et aux dieux, il est représenté ici libre et sans bride. Le cheval agile, calme, fougueux ou tempétueux est le point central de son exposition. Une thématique classique donc mais dans une forme moderne.
En effet, les chevaux de Vamvakas habitent la toile de manière avant-gardiste. Les figures enchevêtrées et parfois flottantes rappellent le mouvement futuriste. Les couleurs vives, superposées en aplat augmentent l’intensité et l’impact visuel. Dans cette exposition, l’artiste opère un passage progressif du figuratif à une liberté traduite par un dépouillement du détail qui donne à la couleur un pouvoir quasi magique. En laissant toutefois le sujet perceptible car les chevaux et la couleur ne sont ici qu’une seule et même force. Les accords cultivés entre le bleu, le rouge vermillon, le vert, l’orange qui s’unissent audacieusement à de l’or finement posé, donnent une formidable harmonie picturale. Une harmonie d’opulence Byzantine, un souvenir bien éloigné de la terre d’origine des ancêtres de l’artiste.
Parallèlement à l’importance de la couleur, l’accent est porté sur la musculature des chevaux par des lignes courbes et contre-courbes. Les fonds géométriques et mouvementé créent une harmonie sonore et musicale. Un savant moyen pour enfermer sur la surface de la toile la plus forte charge possible d’énergie physique. Un travail donc qui se situe entre modernité et tradition. Les chevaux de Marina Vamvakas, sont l’invention d’une symbolique propre qui exprime en formes et en couleurs, les profondeurs de l’âme.