Dans un monde en perpétuelle évolution, les artistes, qui veulent nourrir leur notoriété et développer leur palette de compétences, doivent se confronter aux nouveaux supports de communication.
Comme de nombreux autres créateurs, Midam n’échappe pas à ce constat et cette exposition est un témoignage de cet aspect actuel de son métier et de la relation qu’il a tissée à distance avec un public renouvelé.
Il assume parfaitement cet environnement contemporain et nous en parle :
« Autrefois, les moyens d’atteindre son public, en tant qu’artiste, étaient limités : éditions, publications, expositions…Aujourd’hui, les réseaux sociaux sont une formidable courroie de transmission entre l’artiste et son public et c’est un défi amusant que de tenter de s’y adapter.
ll faut d’abord comprendre et accepter que les contenus distillés sur Facebook, Instagram, Linkedln ou Tik Tok soient différents. Pour ce dernier, les tendances sont très volatiles et il faut être vigilant pour s’accrocher au bon wagon.
Parfois, la tendance du moment n’a aucun intérêt, parfois j’y vois un challenge et un exercice de style. Pour avoir un prénom gravé sur une météorite, un crâne ou un petit panneau, les gens font une file virtuelle et peuvent attendre des heures.
On peut dire que c’est vain, que c’est une perte de temps, que je ferais mieux de me pencher sur mes planches de BD ou des illustrations magistrales, que cela ne sert à rien…mais en réalité, j’aime le contact en prise directe avec un public qui souvent n’a pas le temps, ni l’envie, ni l’âge d’acheter une BD.
Je touche des gens, je crée une complicité avec un moyen inédit. En temps réel, je capte l’attention de personnes dans leur intimité, souvent le soir ou la nuit. Bon nombre de ceux-ci regardent mes « live » Tik Tok sous leurs couettes et je trouve ça absolument magique de pouvoir leur fin un clin d’œil, même si ça ne dure qu’un instant ».